Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les salariés ne sont pas contaminés majoritairement dans les open spaces. Les contaminations ont lieu d'abord dans un bureau partagé de deux à cinq personnes (26,7 %), puis à la cafétéria (23,6 %). Et le masque ne constitue absolument pas une garantie : dans 40,4 % des cas, la personne source et la personne infectée portaient toutes les deux un masque, relève l'étude ComCor. Autre constatation étonnante : « la relation entre le diplôme et le risque d'infection suit une courbe en U ». Les non-bacheliers et les bac+5 sont ainsi les plus à risque d'être contaminés, sans doute en raison de la nature de leur emploi qui les expose à davantage de monde.
https://www.futura-sciences.com/sante...ollegues-au-bureau-se-savent-malades]
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Une première explication se trouve dans le concept de « routine organisationnelle » qui décrit l’entreprise comme une entité routinière. Les entreprises seraient enclines à sortir de leur routine uniquement si d’autres concurrents ont acquis de meilleures connaissances. Elles vont alors mener un effort de recherche pour être à nouveau compétitives.
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Les lobbies industriels peuvent notamment financer des scientifiques afin de crédibiliser leurs études. C’est ainsi qu’en 2015, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a autorisé le bisphénol A en se référant aux résultats d’une étude portant sur trois à quatre années consécutives dans le cadre du programme national de toxicologie des États-Unis soutenu par des lobbies industriels du plastique.
Avec leurs expertises, ces mêmes scientifiques peuvent œuvrer directement dans des comités décisionnels. L’affaire du bisphénol A a d’ailleurs révélé que 8 des 18 experts du groupe nommés par la Commission européenne devant se prononcer sur la dangerosité présumée du bisphénol A pour élaborer une stratégie afin de réglementer les perturbateurs endocriniens, étaient en rapport avec l’industrie chimique.
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La bataille se joue également auprès de l’opinion publique. PlasticsEurope, qui représente les producteurs européens de matières plastiques, avait ainsi utilisé la perspective d’une éventuelle réduction de l’emploi à la suite de l’interdiction du bisphénol A pour encourager les citoyens intéressés par la préservation de leur travail à soutenir son maintien. Cet argument, impliquant une perte de bien-être de la société, a ralenti les décisions à l’encontre du bisphénol A.
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Une réflexion sur la régulation des risques, notamment chimiques, devient donc urgente. En effet, à la suite de l’interdiction du bisphénol A, de nouveaux composés de la famille des bisphénols ont émergé : les bisphénols B, F et S. Les premières études toxicologiques sur ces substituts ne sont guère rassurantes ni pour la santé, ni pour l’environnement.
https://theconversation.com/bisphenol...s-ont-ralenti-son-interdiction-156990
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